Coordinateur : Alain Lecomte (SFL - Paris 8)
Membres : Myriam Quatrini (IML), Laurent Roussarie (SFL – Paris 8), Claire Beyssade (IJN)
Collaborations extérieures : Aarne Ranta (Göteborg, Chalmers) , Nicholas Asher (IRIT, Toulouse)
Contenu : Travail théorique à partir des approches connues de la sémantique formelle visant à revisiter ces dernières et à proposer des outils plus concrets
L’énoncé est « vrai » s’il existe une procédure P permettant d’extraire à partir de « faits » (localisations en certains lieux) une preuve plausible. La nécessité se définit comme une validité au travers des contextes, l’assertion comme un ancrage valide quelque soit le contexte etc. Applications à la temporalité, à l’espace.
La sémantique de l’énoncé sera vue en discours et en dialogue. De ce point de vue, une comparaison avec la SDRT de Asher et al. sera menée. Les notions de relation rhétorique, de topique, de plan du discours seront revisitées. Les notions mises en avant dans ce projet devraient permettre d’obtenir une théorie du discours et du dialogue faisant l’économie du concept d’intention.
Un item lexical cristallise du sens antérieurement acquis au cours d’interactions avec de très nombreux contextes et le lexique est la trace de ces interactions, qui ont lieu entre des pré-représentations (sortes de schèmes de questionnement) dans des contextes variés. Il nous semble que ces pré-représentations pourraient facilement être rendues par des c-desseins au sens de Terui. Les lieux y sont remplacés par des actions nommées (pouvant justement correspondre aux primitives sémantiques (type d’action représenté par un verbe...). La normalisation de deux c-desseins est une généralisation par rapport à la réduction des λ-termes. C’est dire qu’elle fait interagir des opérations d’application et d’abstraction généralisées (multi-application et abstraction). Le résultat d’une interaction serait un résidu ou trace, et le lexique serait l’ensemble de ces traces. Cette tâche recoupe des tentatives actuelles qui s’inscrivent à la suite du « Lexique génératif » de James Pustejovsky, notamment menées par Nicholas Asher, Christian Retoré et Bruno Méry. Elle sera conduite par (ou en collaboration avec) eux. On étudiera donc plus spécifiquement l’efficacité des c-desseins pour représenter cette connaissance. Cela ouvre la voie à une conception plus négociée du sens des mots, qui permet de s’éloigner des ornières du sens littéral pour aller davantage vers un sens en contexte, nous donnant ainsi la possibilité de comprendre l’évolution lexicale.